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On peut voir sur cette photo la partie inférieure du pilier B qui est endommagée et qui devra être remplacée, alors que l’instructeur s’affaire à redresser une traverse de plancher.
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Tout comme personne ne peut dorénavant s’improviser technicien en mécanique automobile sans avoir suivi une formation professionnelle poussée, il en est de même pour le technicien en réparation de carrosserie.
De moins en moins d’ateliers de carrosserie exécutent des « jobs de rouille » et se concentrent davantage sur les réparations d’accidents où l’utilisation des plus récentes technologies et procédures est de mise, voire obligatoire. Mais est-ce qu’on les connaît bien ? Est-ce que vos techniciens sont capables de reconnaître quel type d’alliage est employé sur chaque modèle de voiture ? Doit-on coller ou souder ? Où doit-on sectionner ? Est-ce préférable de réparer ou de remplacer ?
Une ressource inestimable
Dans ce champ d’activités, I-CAR demeure une référence mondiale en ressources techniques dans l’industrie de la collision. Dans le site Internet de l’organisme, la section Advantage Online, sous l’onglet Technical Information, foisonne de trésors de renseignements tous aussi utiles les uns que les autres pour vous aider à mieux et bien réparer les voitures qui franchissent les portes de votre atelier.
Depuis 1988, on y a répertorié une mine incroyable de bulletins techniques sur la majorité des grandes marques de voitures en collaboration avec les manufacturiers automobiles. Accompagnés d’illustrations très détaillées ou vidéos descriptives, ces documents permettent d’appuyer le contenu technique très pertinent et varié. Par exemple, on y apprend qu’un alliage en acier au Bore subit une perte de résistance de 52 % après avoir été malencontreusement chauffé, fractionnant à 2,400 lb/po2 suite à un effort d’étirement, au lieu de 4,625 lb/po2 originalement.
Chauffage et sectionnement
Pour résumer l’essentiel à savoir sur les techniques de chauffage et de sectionnement, disons qu’aucun des nouveaux alliages en acier ne peut être chauffé, au risque de changer ses caractéristiques et forcément la réaction de la structure du véhicule à la suite d’un impact. Pour le sectionnement, selon I-CAR, il faut d’abord identifier quelles composantes peuvent être sectionnées et à quel endroit très précisément.
Procédures de réparation
On peut généraliser en disant que la partie intérieure des piliers A et B ainsi que les bas de caisses, tous renforcés avec des aciers AHSS depuis plusieurs années, ne peuvent être sectionnés qu’aux points de soudure d’origine. Comme la nouvelle norme 216 sur la résistance du toit stipule que le véhicule doit pouvoir supporter trois fois le poids du véhicule, il est impératif de se conformer à ces règles. Soulignons qu’en 2010, les modèles de voitures de la majorité des constructeurs automobiles contiennent encore plus de ces types d’aciers.
On ne peut pas non plus souder ailleurs qu’au joint d’origine à cause du danger de surchauffe et d’affaiblissement des alliages en acier. La même règle s’applique pour les traverses qui renforcent les toits et planchers des modèles de voitures récents.
La référence
Les manuels des fabricants demeurent plus que jamais la référence pour tous types de réparation et contiennent les informations techniques sur tous ces alliages, incluant les aciers CRSSS, BORON, UHSS, AHSS, MARTENSITE, VHS, DPX, 780 MPA, 980 MPA et bien d’autres.